Le Terre- Lieu

Un lieu avec une histoire

« La Bigotière est une ancienne grange monastique qui a appartenu à l’abbaye cistercienne de la Vieuville (commune d’Épiniac). On possède encore sa charte de fondation datée de 1137 dans laquelle Guilduin, seigneur de Dol, donne une terre pour construire le monastère de dote les moines de « sa terre de La Bigotière ». Le terme de « terre » désigne un domaine agricole au Moyen-Âge. Les cisterciens y organisent une grange qui constitue un grand domaine agricole.

Composé d’un plan quadrangulaire, l’espace actuel s’organise autour d’une cour bordée de bâtiments. La grange monumentale, ancien bâtiment de stockage, est l’édifice le plus ancien du site. Même fortement remaniée, elle pourrait remonter au XIII^e ou XIV^e siècle.

Les activités traditionnelles d’une grange sont l’élevage et la céréaliculture qui s’organisent sur un terroir de plusieurs centaines d’hectares. A l’intérieur de la grange ou sur ses abords, des activités artisanales se sont souvent observées : une forge et un four pour répondre aux besoins domestiques de l’exploitation agricole. Ces occupants sont composés de frères convers, de moines (ponctuellement) et d’une population rurale sollicitée lors des grands travaux. Un maître grangier, sous l’autorité du moine cellérier, dirige la grange et les convers. »

« Au XIII^e siècle, la grange se charge de symboles seigneuriaux et le logis est alors nommé « manoir ». Les moines y accueillent des hôtes de passage et y exerce la justice sur l’étendue de leur fief. La grange est alors gérée en faire-valoir direct. Mais avec la diminution des convers, les religieux finissent par affermer La Bigotière qui devient « la métairie de La Bigotière » jusqu’à la Révolution française où elle est vendue comme bien national.

Le site actuel conserve de beaux vestiges architecturaux et témoigne de la mainmise des cisterciens sur le territoire. La polyvalescence de ses activités agricoles et artisanales en faisait une unité relativement autonome qui a eu un impact important sur l’aménagement du paysage entre de XII^e et le XVIII^e siècle. »

Texte de Fadila Hamelin – Doctorante en histoire à l’université de Rennes 2 – Sujet de thèse : les granges cisterciennes bretonnes

C’est ainsi qu’en 2016 La Bigotière est rachetée par un groupe d’amis ayant pour projet d’habiter ensemble.

Plus de détail sur l’habitat participatif

Un lieu où l’on vient

Il n’est pas toujours facile d’emprunter ce long chemin qui mène au cœur du hameau. Et pourtant, c’est bien au bout de ce chemin que tout se passe, il faut oser le parcourir dans toute sa longueur pour découvrir ce Terre-Lieu.

On y vient pour

• Partager

Son repas, son avis, sa joie, sa peine, …

• Apprendre

A faire du pain, à bricoler, à reconnaître un insecte, à faire du cirque, …

• Faire la fête

En assistant à un concert, en participant à une soirée tartine, en fêtant son anniversaire, …

• S’entraider

En participant à la distribution des paniers, en aidant sur un chantier, en travaillant sur un projet, …

Un lieu où le vivant est au centre

On oppose souvent les humains et non-humains, la volonté du Terre-Lieu c’est de les rassembler, de réfléchir aux besoin des uns et des autres et des les prendre en compte comme un tout.

C’est pourquoi la coopérative travaille sur un plan de gestion dont les objectifs sont :

• Favoriser la biodiversité sur le site et la régénération du vivant en s’inspirant de l’histoire du lieu et des dynamiques naturelles.
• Rendre le site chaleureux, agréable à vivre notamment en proposant des moments de partage, d’échange, de formation, de convivialité … et le rendre propice à l’accueil d’une pluralité de publics.
• Mettre en place des outils et protocoles pour nourrir la connaissance écologique du site.

Notre ambition, Concilier ces 3 objectifs en pensant mutualisation, synergie et coopération.

Les non-humains nous rendent service alors nous aussi !

• Concerts
• Conférences
• Spectacle vivant
• Cirque
• Festivals

• Résidences d’artistes
• Soirées tartines
• Fêtes de la Bigotière
• Expositions
• Pièces de Théâtre

Suite à cette plantation, une association verra le jour : « Thérritoire ». Pour en savoir plus, voici son Instagram :

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